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C'est vite dit
11 février 2015

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Donc : je voudrais bien que l'on m'explique pourquoi plus les jours passent, et plus j'ai envie de fumer. C'est pas normal non ? Je veux dire, c'est pas logique, je ne m'attendais pas à ça. Les premiers jours, ah ah, mais comment c'était trop facile en fait de s'arrêter de fumer, moi qui m'attendais à me rouler par terre de frustration, maux de ventre et envie de meurtre dès le premier clampin croisé. C'est vrai, la semaine dernière a été sereine...Depuis ce week end c'est vachement moins easy. Et bordel, ça devient même de plus en plus dur, cette saloperie d'envie de fumer devient omniprésente.

Du coup je supporte plus grand chose en ce moment. Et tout prend une ampleur débile. Par exemple :

Hier, je discutais avec une amie sur Facebook. Enfin, quand je dis amie, en fait ça faisait bien longtemps qu'on s'était perdues de vue, et on venait de se retrouver par hasard. Bref, du coup échanges de banalités, qu'est-ce que tu deviens, bla bla bla... et forcément, à un moment :

Elle : Et toi, tu bosses ?

Moi : Non, plus en ce moment, je cherche mais je trouve pas, c'est chiant...

Elle : bah oui mais forcément avec quatre enfants, ça doit pas être évident, c'est normal que tu bosses pas !

Sur ce la conversation s'est achevée brutalement (elle était dans le RER si j'ai bien compris), et moi je suis restée dans ma cuisine, un goût amer dans la bouche.

Parce qu'en fait, je finis par ne plus supporter ces remarques qui, sous couvert de solliscitude, n'en sous-entendent pas moins que je suis une handicapée de la vie avec mes quatre enfants. Bordel, qu'est ce que c'est con comme manière de penser. Je veux dire, faut arrêter de croire qu'un nombre "pas standard" d'enfants va nous empêcher de nous investir pleinement. Ca se saurait non si la qualité du travail fourni dépendait du nombre de chiard qu'on a décidé de pondre ? Le discours bien pensant "ma pauvre comme tout doit être plus complique pour toi", je peux plus. Ma vie n'est pas forcément toujours simple, mais ni plus ni moins que la moyenne, et mes enfants n'y sont pour rien. Eux, à bien y reflechir, ça serait même plutôt un moteur qu'un frein. Alors bon...

Voilà, j'ai pas aimé. Je crois que je me suis sentie devalorisée. C'était très certainement pas l'intention de mon amie, mais ça n'empêche.

Fin de l'exemple.

Normalement, ça devrait glisser, je devrais m'en foutre, mais là je rumine ça depuis hier.

Une cigarette, par pitié...

 

A part ça, je repeins ma cuisine. Je mets AUSSI des rayures sur mes murs.

 

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Commentaires
A
Moi je n'ai jamais eu de vie professionnelle "avant". J'ai eu mon premier enfant à 23 ans, et j'étais encore étudiante. Donc j'ai du tout de suite mettre en place une organisation serrée, et quand ma famille s'est agrandie, je n'ai pas vraiment eu l'impression que les choses se compliquaient. Peut être parce que j'avais d'ors et déjà intégré que la vie professionnelle incluait cet aspect là.<br /> <br /> Tu sais que je n'avais jamais réalisé ça (pas d'"avant" "après") ! Ah, voilà ce que je souhaitais, dans les échanges du blog ! Merci à toi !
F
Pour avoir eu une vie professionnelle avant (sans enfants) et après (3 enfants 7, 5 et 3 ans aujourd'hui) c'est une réalité que c'est bien plus compliqué... Et encore je suis à 80%. Ca ne veut pas dire que c'est impossible, mais ce n'est pas si évident effectivement. J'entends la remarque de ton amie comme la reconnaissance du fait qu'en ne travaillant pas, avec 4 enfants, tu as déjà un rôle et une activité dense. Je ne crois pas qu'elle dise que tu n'en es pas capable, ni que de toute façon tu ne pourrais pas fournir un travail de qualité. Ca n'enlève rien au fait que peut être cette situation ne te convient pas, je n'ai pas encore remonté le fil de ton blog et je ne connais pas ton histoire. <br /> <br /> Pour ma part, pendant mes périodes de congé parental, j'étais plutôt blessée par les remarques du genre "toi c'est un peu comme si tu étais en vacances tout le temps" ;-)
A
J'ai une amie australienne qui me dit que chez elle (dans son domaine, en tout cas) avoir des enfants est carrément valorisé, pas du tout un obstacle dans une carrière, parce que ça aide à développer des tas de qualités (capacité à faire plusieurs choses à la fois, à prioriser...) qui peuvent aussi être utile dans un cadre pro. Ça laisse rêveur, non ?
A
Bonjour Édith, merci de ton commentaire ! Bibliothécaire en section jeunesse, voila un bien joli métier !... Pour combler les vides de ton nouvel agenda, tu pourrais essayer...euh...de faire des rayures ?! 😉 (non mais ca occupe bien, hein, je t'assure !)
E
Bonjour Amand_Ine, j'arrive ici via Caro et le commentaire que tu y as laissé. Cela me plait bien, ces rayures, (et ce que tu écris aussi !). Nous n'avons pas le même âge : je suis retraitée de toute fraîche date, et un peu désemparée par le tout nouveau vide d'un agenda jusqu'alors hyper chargé (celui d'une bibliothécaire en secteur enfants !). Ayant très peu fumé, je n'ai pas eu de mal à arrêter, mais mon addiction au grignotage me permet, je crois de comprendre ce que tu exprimes !
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